Discussion:
Je rebondis...
(trop ancien pour répondre)
Ugo
2009-02-24 11:16:42 UTC
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Bonjour à tous,

Suivant l'expression consacrée depuis peu, que je n'aime pas, qui a
néanmoins le mérite d'être comprise par tous - je disais donc, je rebondis
sur ce qu'a dit Mijo, à savoir :
« Rien qui m'énerve autant qu'un chiffre ou un guillemet tout seul perdu
en début de ligne. »
Indiscutablement, Mijo a raison, mais ma réflexion est d'ordre plus
général.

Moi qui visite souvent des forums "spécialisés", je me suis aperçu que les
gens y sont puristes dans leur domaine, mais avec une bonne part
d'intolérance.
Celui-ci va être choqué de voir un point d'exclamation en début de ligne,
celui-là va crier au scandale d'apercevoir une faute d'orthographe, cet
autre va pleurer de désespoir devant la faute de syntaxe, et cet autre
encore etc.

Le pire forum est celui de la langue française, où quelques participants,
à vouloir être puristes à tous crins, ne se rendent pas compte combien
eux-mêmes sont ridicules, avec leur imparfait du subjonctif.

Je crois qu'il faut garder quelque part une dose de tolérance, et ne pas
vouer aux gémonies le malheureux fautif. Soi-même, on n'est pas à l'abri
de le devenir.

J'ai acheté, sur les conseils d'un d'entre vous, le manuel des règles
typographiques, qui, manifestement, vous sert de référence. Mais s'il est
une référence, il n'est pas la seule (autre raison pour être tolérant).
Deux exemples. 1. Chez certains éditeurs, on écrit L'Odyssée (L majuscule
en italique + O majuscule et mot en italique) ; chez d'autres éditeurs on
écrit l'Odyssée (avec un l minuscule en romain, le reste en italique) ;
chez d'autres encore, l'Odyssée s'écrira ainsi tout en italique. -- Je
n'arrive pas à le reproduire dans mon courrier.
2. Les noms propres : d'après le manuel, on écrit les Stuarts (avec un s
final) ; chez certains éditeurs, on écrit les Stuart, parce que le
français ne met jamais la marque du pluriel aux noms propres.

Bien. Même si j'ai écrit des conneries, au moins suis-je à l'abri :
n'ai-je pas prêché la tolérance - du moins une certaine tolérance ?

Ugo
Alex
2009-02-24 11:35:08 UTC
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Post by Ugo
n'ai-je pas prêché la tolérance - du moins une certaine tolérance ?
Certes, mais a force de "tolérance", on en arrive aux horreurs qu'on
voit tous les jours.
Même si nous ne sommes pas à l'abri d'erreurs, fautes de frappe, etc, ça
fait partie du boulot de faire le mieux possible (et donc de chercher ou
de demander quand on ne sait pas).
--
Alex
Vous avez beau dire, y'a pas seulement que de la pomme,
y'a aut'chose.
Ça serait pas des fois de la betterave, hein ?
Mijo
2009-02-24 11:39:00 UTC
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Nouvelle journée, nouvelles réflexions
Post by Ugo
Bonjour à tous,
Suivant l'expression consacrée depuis peu, que je n'aime pas, qui a
néanmoins le mérite d'être comprise par tous - je disais donc, je rebondis
« Rien qui m'énerve autant qu'un chiffre ou un guillemet tout seul perdu
en début de ligne. »
Indiscutablement, Mijo a raison, mais ma réflexion est d'ordre plus
général.
Ça n'était pas évident, mais je pensais au texte imprimé sur du papier. (à
mon âge, on aime encore bien un livre à tenir d'une main, le chat sous
l'autre, les pieds devant le foyer de la cheminée ...)
Je suis nettement plus tolérante avec les textes sur écran (forums et autres
courriels) sachant qu'il est difficile de maîtriser les balbutiements des
langages de codage ...
Post by Ugo
Moi qui visite souvent des forums "spécialisés", je me suis aperçu que les
gens y sont puristes dans leur domaine, mais avec une bonne part
d'intolérance.
Tout à fait en phase avec vous.
Ce que je voulais cibler dans ma critique, ce sont ces ouvrages dont
visiblement la typo a été confiée à un logiciel gâteux : aussi bon que
puisse être le fond, la lecture finit par être complètement gâchée par le
décryptage de la forme.
Aspect rassurant : l'humain (enfin celui qui a du bon sens) reste
indispensable.
Post by Ugo
Celui-ci va être choqué de voir un point d'exclamation en début de ligne,
celui-là va crier au scandale d'apercevoir une faute d'orthographe, cet
autre va pleurer de désespoir devant la faute de syntaxe, et cet autre
encore etc.
Le pire forum est celui de la langue française, où quelques participants,
à vouloir être puristes à tous crins, ne se rendent pas compte combien
eux-mêmes sont ridicules, avec leur imparfait du subjonctif.
Je crois qu'il faut garder quelque part une dose de tolérance, et ne pas
vouer aux gémonies le malheureux fautif. Soi-même, on n'est pas à l'abri
de le devenir.
Ça c'est «bin vrai» !
Mon avis est qu'il faut avant tout éviter de faire confiance aux
«correcteurs» orthographiques et grammaticaux automatiques.. Pour :-) voici
une phrase acceptée sans tiquer par Word :
«Ils fée bot chaix vous Oh jours d'huis ?»
Post by Ugo
J'ai acheté, sur les conseils d'un d'entre vous, le manuel des règles
typographiques, qui, manifestement, vous sert de référence. Mais s'il est
une référence, il n'est pas la seule (autre raison pour être tolérant).
Deux exemples. 1. Chez certains éditeurs, on écrit L'Odyssée (L majuscule
en italique + O majuscule et mot en italique) ; chez d'autres éditeurs on
écrit l'Odyssée (avec un l minuscule en romain, le reste en italique) ;
chez d'autres encore, l'Odyssée s'écrira ainsi tout en italique. -- Je
n'arrive pas à le reproduire dans mon courrier.
2. Les noms propres : d'après le manuel, on écrit les Stuarts (avec un s
final) ; chez certains éditeurs, on écrit les Stuart, parce que le
français ne met jamais la marque du pluriel aux noms propres.
n'ai-je pas prêché la tolérance - du moins une certaine tolérance ?
Ugo
Chacun choisit ce qu'il juge le mieux.
L'essentiel est de ne pas oublier la finalité : se faire comprendre.
Vive la tolérance quand elle ne conduit pas à la cacophonie.
Un peu de tenue que diable :-))
IOBA
2009-02-26 00:24:39 UTC
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"Mijo" <***@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
49a3dced$0$17784$***@news.orange.fr...
| à mon âge, on aime encore bien un livre à tenir d'une main, le chat sous
| l'autre, les pieds devant le foyer de la cheminée ...

Moi, je préfère mettre le chat dans le foyer de la cheminée : ça pue en
brûlant, mais ça chauffe mieux les pieds, et on est débarrassé de la
bestiole.
;-)

--
IOBA
Anne G
2009-02-24 15:36:27 UTC
Permalink
Post by Ugo
Bonjour à tous,
Suivant l'expression consacrée depuis peu, que je n'aime pas, qui a
néanmoins le mérite d'être comprise par tous - je disais donc, je
« Rien qui m'énerve autant qu'un chiffre ou un guillemet tout seul
perdu en début de ligne. »
Indiscutablement, Mijo a raison, mais ma réflexion est d'ordre plus
général.
Moi qui visite souvent des forums "spécialisés", je me suis aperçu que
les gens y sont puristes dans leur domaine, mais avec une bonne part
d'intolérance.
Celui-ci va être choqué de voir un point d'exclamation en début de
ligne, celui-là va crier au scandale d'apercevoir une faute
d'orthographe, cet autre va pleurer de désespoir devant la faute de
syntaxe, et cet autre encore etc.
Le pire forum est celui de la langue française, où quelques
participants, à vouloir être puristes à tous crins, ne se rendent pas
compte combien eux-mêmes sont ridicules, avec leur imparfait du
subjonctif.
Je crois qu'il faut garder quelque part une dose de tolérance, et ne
pas vouer aux gémonies le malheureux fautif. Soi-même, on n'est pas à
l'abri de le devenir.
J'ai acheté, sur les conseils d'un d'entre vous, le manuel des règles
typographiques, qui, manifestement, vous sert de référence. Mais s'il
est une référence, il n'est pas la seule (autre raison pour être
tolérant). Deux exemples. 1. Chez certains éditeurs, on écrit L'Odyssée
(L majuscule en italique + O majuscule et mot en italique) ; chez
d'autres éditeurs on écrit l'Odyssée (avec un l minuscule en romain, le
reste en italique) ; chez d'autres encore, l'Odyssée s'écrira ainsi
tout en italique. -- Je n'arrive pas à le reproduire dans mon courrier.
2. Les noms propres : d'après le manuel, on écrit les Stuarts (avec un
s final) ; chez certains éditeurs, on écrit les Stuart, parce que le
français ne met jamais la marque du pluriel aux noms propres.
n'ai-je pas prêché la tolérance - du moins une certaine tolérance ?
Si tu veux rebondir encore plus, et te retrouver comme un ballon de
basket, lis donc /Orthotypographie/ , de Jean-Pierre Lacroux.
Ses arguments pour ou contre une telle marche y sont, non seulement
appuyés d'exemples et de réflexions personnelles, mais dans cette
version, ils sont aussi contredits, démolis, rattrapés, commentés par
les membres de divers forums.
C'est fort drôle, et fort instructif.

http://www.partdelange.org/contenu/envoirplus.html
--
http://2graphistesencavale.blogspot.com/
Jean-Marie Schwartz
2009-02-25 09:42:09 UTC
Permalink
Vous lisez mes messages et vous faites bien. Le 24/02/09 12:16, Ugo a
Post by Ugo
Suivant l'expression consacrée depuis peu, que je n'aime pas, qui a
néanmoins le mérite d'être comprise par tous - je disais donc, je rebondis
« Rien qui m'énerve autant qu'un chiffre ou un guillemet tout seul perdu
en début de ligne. »
Indiscutablement, Mijo a raison, mais ma réflexion est d'ordre plus
général.
Moi qui visite souvent des forums "spécialisés", je me suis aperçu que les
gens y sont puristes dans leur domaine, mais avec une bonne part
d'intolérance.
Celui-ci va être choqué de voir un point d'exclamation en début de ligne,
celui-là va crier au scandale d'apercevoir une faute d'orthographe, cet
autre va pleurer de désespoir devant la faute de syntaxe, et cet autre
encore etc.
C'est bien normal, c'est ça, le métier. On ne devient spécialiste que dans
son domaine et à force d'expérience. C'est bien pour ça qu'on a tous besoin
les uns des autres : les auteurs, de correcteurs ; les typographes,
d'auteurs ; les éditeurs aussi ; les graphistes, de coloristes ; les
coloristes, de photographes ; etc.
Post by Ugo
Le pire forum est celui de la langue française, où quelques participants,
à vouloir être puristes à tous crins, ne se rendent pas compte combien
eux-mêmes sont ridicules, avec leur imparfait du subjonctif.
Là, c'est vrai que quelque chose me dérange souvent dans les forums de
langue française. Pour ma part, je ne les fréquente plus, ou bien vraiment
dans une certaine limite (mais ça fait longtemps).
Post by Ugo
Je crois qu'il faut garder quelque part une dose de tolérance, et ne pas
vouer aux gémonies le malheureux fautif. Soi-même, on n'est pas à l'abri
de le devenir.
Beh oui.
Post by Ugo
J'ai acheté, sur les conseils d'un d'entre vous, le manuel des règles
typographiques, qui, manifestement, vous sert de référence. Mais s'il est
une référence, il n'est pas la seule (autre raison pour être tolérant).
Deux exemples. 1. Chez certains éditeurs, on écrit L'Odyssée (L majuscule
en italique + O majuscule et mot en italique) ; chez d'autres éditeurs on
écrit l'Odyssée (avec un l minuscule en romain, le reste en italique) ;
chez d'autres encore, l'Odyssée s'écrira ainsi tout en italique. -- Je
n'arrive pas à le reproduire dans mon courrier.
En typographie, il y a des règles et il y a des marches maison. La règle
numéro un est celle du service à la lisibilité pour le lecteur final. La
règle numéro deux serait de ne pas prendre le lecteur pour un demeuré et de
ne pas niveler par le bas. Entre les deux, il y a une large marge de
man¦uvre.
De même, il est difficile de cerner le champ d'action de la tolérance et de
l'intolérance. Ne pas tolérer l'intolérance, c'est être intolérant, que je
sache.
Faut-il tolérer ou non les chiures de mouche ? Les apostrophes anglaises ?
Les fautes d'orthographe ? Le "langage SMS" ?
Post by Ugo
2. Les noms propres : d'après le manuel, on écrit les Stuarts (avec un s
final) ; chez certains éditeurs, on écrit les Stuart, parce que le
français ne met jamais la marque du pluriel aux noms propres.
Comment, ça ?
Le français a des règles ‹ souvent difficiles à apprendre parce qu'il y a
des exceptions et qu'on s'emmèle parfois les pinceaux, mais les règles
existent ‹ et elles se trouvent dans les ouvrages de référence en la matière
(Grevisse, Girodet, etc.).
Ainsi, les Stuarts font partie des exceptions (je viens de le découvrir,
honnêtement ; il y a 19 noms). Par ailleurs, les noms propres employés par
métonymie sont variables, ainsi que « les noms de personnes ou d'êtres qui
désignent des ¦uvres d'art représentant ces personnes ou ces êtres : _Dans
ce musée, il y a plusieurs Aphrodites et deux Junons._ » (Girodet).
Puis il faudrait encore parler des noms géographiques...
Post by Ugo
n'ai-je pas prêché la tolérance - du moins une certaine tolérance ?
Beh oui... C'est une manière de voir les choses :-)
--
Jean-Marie

« Au téléspectateur d'interpréter ce qu'il voit comme il l'entend »
(Christine Okrent)
Ugo
2009-02-25 11:02:50 UTC
Permalink
Le Wed, 25 Feb 2009 10:42:09 +0100, Jean-Marie Schwartz
Post by Jean-Marie Schwartz
Post by Ugo
2. Les noms propres : d'après le manuel, on écrit les Stuarts (avec un s
final) ; chez certains éditeurs, on écrit les Stuart, parce que le
français ne met jamais la marque du pluriel aux noms propres.
Comment, ça ?
Le français a des règles ‹ souvent difficiles à apprendre parce qu'il y a
des exceptions et qu'on s'emmèle parfois les pinceaux, mais les règles
existent ‹ et elles se trouvent dans les ouvrages de référence en la
matière
(Grevisse, Girodet, etc.).
Ainsi, les Stuarts font partie des exceptions (je viens de le découvrir,
honnêtement ; il y a 19 noms). Par ailleurs, les noms propres employés par
métonymie sont variables, ainsi que « les noms de personnes ou d'êtres qui
désignent des ¦uvres d'art représentant ces personnes ou ces êtres : _Dans
ce musée, il y a plusieurs Aphrodites et deux Junons._ » (Girodet).
Puis il faudrait encore parler des noms géographiques...
Bonjour,

Là, j'ai parlé en connaissance de cause. Les éditions Larousse, par
exemple, ont une référence, la leur, c'est-à-dire, le dictionnaire
Larousse en 15 volumes.
Je travaille avec Larousse en tant qu'auteur, mais je m'intéresse de très
près (pour moi-même) à la typographie. Les correcteurs de chez Larousse...
corrigent en fonction de leur bible de référence, qui n'est pas forcément
celle des autres éditeurs.
J'ai un bouquin sous les yeux, édité par Ellipse, où "Tudor" et "Stuart"
sont ainsi orthographiés au pluriel; dans l'Encyclopédie Universalis,
"Tudor" est également orthographié ainsi.
Par ailleurs, la grammaire Grévisse représente "le bon usage", pas
forcément le juste usage (on va dire "juste", d'après les canons de
l'imprimerie nationale, si tant est qu'ils existent...), mais ce qui a été
transmis par des écrivains de renom, derrière l'autorité desquels on peut
s'abriter.
C'est drôle que tu parles d'Aphrodite et de Junon, car je connais très
bien ces deux divinités... Dans la phrase que tu cites, le pluriel est
sans doute de mise parce que "statues" est sous-entendu. Mais quand on
parle de la déesse elle-même, j'ai le plus souvent vu le mot écrit au
singulier.

A+

Ugo
Jean-Marie Schwartz
2009-02-25 11:30:09 UTC
Permalink
Vous lisez mes messages et vous faites bien. Le 25/02/09 12:02, Ugo a
Post by Ugo
Là, j'ai parlé en connaissance de cause. Les éditions Larousse, par
exemple, ont une référence, la leur, c'est-à-dire, le dictionnaire
Larousse en 15 volumes.
Je travaille avec Larousse en tant qu'auteur, mais je m'intéresse de très
près (pour moi-même) à la typographie. Les correcteurs de chez Larousse...
corrigent en fonction de leur bible de référence, qui n'est pas forcément
celle des autres éditeurs.
J'ai un bouquin sous les yeux, édité par Ellipse, où "Tudor" et "Stuart"
sont ainsi orthographiés au pluriel; dans l'Encyclopédie Universalis,
"Tudor" est également orthographié ainsi.
Beh voilà ! ils sont tombés dans le piège des exceptions. Les Stuarts, les
Tudors, etc.
Post by Ugo
Par ailleurs, la grammaire Grévisse
Grevisse sans accent. ;-)
Post by Ugo
représente "le bon usage", pas
forcément le juste usage (on va dire "juste", d'après les canons de
l'imprimerie nationale, si tant est qu'ils existent...),
Ce n'est pas l'imprimerie nationale qui va décider s'il faut un s à Stuart
au pluriel !
Post by Ugo
mais ce qui a été
transmis par des écrivains de renom, derrière l'autorité desquels on peut
s'abriter.
Les meilleurs écrivains sont toujours édités par des éditeurs, lesquels
travaillent avec des correcteurs. Je serais bien étonné de savoir que les
meilleurs auteurs (qui sont-ils d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de
chacun de leurs ouvrages.
Post by Ugo
C'est drôle que tu parles d'Aphrodite et de Junon, car je connais très
bien ces deux divinités... Dans la phrase que tu cites, le pluriel est
sans doute de mise parce que "statues" est sous-entendu. Mais quand on
parle de la déesse elle-même, j'ai le plus souvent vu le mot écrit au
singulier.
Beh oui, c'est bien ce que j'ai écrit.
--
Jean-Marie

« ¡Oyé pana! ¿Qué pasa por la calle?
‹ ¡Nada, no pasa nada! »
(«Guayaquil City», Mano Negra)
Ugo
2009-02-25 11:37:23 UTC
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Le Wed, 25 Feb 2009 12:30:09 +0100, Jean-Marie Schwartz
Post by Jean-Marie Schwartz
Post by Ugo
Par ailleurs, la grammaire Grévisse
Grevisse sans accent. ;-)
Je m'en suis aperçu à l'instant même où je postais. Je me suis dit : "y va
pas me faire ce coup-là". Ben si.

A+

Ugo
Jean-Marie Schwartz
2009-02-25 13:31:13 UTC
Permalink
Vous lisez mes messages et vous faites bien. Le 25/02/09 12:37, Ugo a
Post by Ugo
Je me suis dit : "y va
pas me faire ce coup-là". Ben si.
Beh évidemment, c'est pas moi qui ai prétendu être tolérant... Faut pas
déconner ;-)
--
Jean-Marie

« Aux enfants de la chance qui n'ont jamais connu les transes des shoots et
du shit... » (Gainsbourg)
Nikita Calvus-Mons
2009-02-26 00:40:49 UTC
Permalink
Post by Jean-Marie Schwartz
Les meilleurs écrivains sont toujours édités par des éditeurs, lesquels
travaillent avec des correcteurs. Je serais bien étonné de savoir que les
meilleurs auteurs (qui sont-ils d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de
chacun de leurs ouvrages.
Pourtant, les dictionnaires ou le Grevisse se fondent bien sur l'usage
des auteurs. Il ne faut pas oublier que les correcteurs et l'éditeur
sont, in fine, au service de l'oeuvre de l'*auteur*. Et un bon auteur
qui sait ce qu'il fait quand il "maltraite" la langue sait ce qu'il
fait. Je pense de mémoire à l'accord compliqué du type "je l'ai entendu
dire" quand on parle d'une femme, les auteurs se contredisent parfois,
et Grevisse ne tranche pas entre "entendu" et "entendue", il informe de
l' "état de l'art". J'ai peut-être mal choisi mon exemple, mais vous
voyez ce que je veux dire.

Par ailleurs, un bon auteur relit ses épreuves, ou alors c'est un
mauvais (ou un feignant...). Il ne faut prendre la plupart des
corrections "non évidentes" que comme des suggestions faites à l'auteur.
Si évidemment celui-ci est mauvais en orthographe ou en conjugaison, il
sera moins enclin à imposer quelque vue que ce soit. Mais s'il est
irréprochable de ce côté-là (et cela inclut, selon moi, la typographie,
notamment pour l'usage ou non des majuscules), c'est son avis qui doit
compter le plus. Pas celui du correcteur qui, souvent, est un grand
névrosé, à la limite de la psychorigidité. Je précise ici que je suis
entre autres correcteur. ;-)

Nikita
Anne G
2009-02-26 01:35:40 UTC
Permalink
Post by Nikita Calvus-Mons
Post by Jean-Marie Schwartz
Les meilleurs écrivains sont toujours édités par des éditeurs, lesquels
travaillent avec des correcteurs. Je serais bien étonné de savoir que les
meilleurs auteurs (qui sont-ils d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de
chacun de leurs ouvrages.
Pourtant, les dictionnaires ou le Grevisse se fondent bien sur l'usage
des auteurs. Il ne faut pas oublier que les correcteurs et l'éditeur
sont, in fine, au service de l'oeuvre de l'*auteur*. Et un bon auteur
qui sait ce qu'il fait quand il "maltraite" la langue sait ce qu'il
fait. Je pense de mémoire à l'accord compliqué du type "je l'ai entendu
dire" quand on parle d'une femme, les auteurs se contredisent parfois,
et Grevisse ne tranche pas entre "entendu" et "entendue", il informe de
l' "état de l'art". J'ai peut-être mal choisi mon exemple, mais vous
voyez ce que je veux dire.
Vous avez très mal choisi votre exemple.
Dans celui de l'accord du participe passé suivi d'un infinitif, Grevisse
tranche. Nettement.
--
http://2graphistesencavale.blogspot.com/
Nikita Calvus-Mons
2009-02-26 06:39:12 UTC
Permalink
Post by Anne G
Post by Nikita Calvus-Mons
Pourtant, les dictionnaires ou le Grevisse se fondent bien sur l'usage
des auteurs. Il ne faut pas oublier que les correcteurs et l'éditeur
sont, in fine, au service de l'oeuvre de l'*auteur*. Et un bon auteur
qui sait ce qu'il fait quand il "maltraite" la langue sait ce qu'il
fait. Je pense de mémoire à l'accord compliqué du type "je l'ai
entendu dire" quand on parle d'une femme, les auteurs se contredisent
parfois, et Grevisse ne tranche pas entre "entendu" et "entendue", il
informe de l' "état de l'art". J'ai peut-être mal choisi mon exemple,
mais vous voyez ce que je veux dire.
Vous avez très mal choisi votre exemple.
Dans celui de l'accord du participe passé suivi d'un infinitif, Grevisse
tranche. Nettement.
C'est pour ça que je précisais que je n'étais pas sûr (merci pour le
"très mal" !). Ma mémoire avait des ratés. Je voulais parler d'un autre
type de construction, et pas de Grevisse, en effet. Mais le problème est
le même : latitude parfois laissée à l'auteur conscient de la valeur de
ses choix. Et relativité de certaines règles d'airain quand elles sont
manipulées par des imbéciles.

Je cite une vieille page désormais morte, hélas (mais j'avais gardé son
contenu sur un blog, et je viens de le retrouver) :


Avec un attribut de l'objet

En cas de présence d'un attribut du complément d'objet, la règle
est fluctuante, les grammairiens embarrassés et les « bons auteurs »
(ceux dont l'observation est censée fonder « le bon usage ») très divers.

Dans la phrase « On a jeté les ordinateurs qu'on a estimés
obsolètes », « qu' » est le complément d'objet direct du verbe estimer
et « obsolètes » est l'attribut de l'objet « qu' » (mis pour « les
ordinateurs »).

On a beaucoup disserté sur cet accord... au XVIIe siècle, en
prônant l'invariabilité. La règle théorique posée par les grammairiens
est celle de l'accord avec le participe passé antéposé, même s'il a un
attribut placé après le verbe. Le seul cas où l'accord ne devrait pas
être effectué serait celui dans lequel l'ensemble COD + attribut
correspond à une proposition. « On les a cru défectueux » équivaudrait à
« on a cru qu'ils [= « les »] étaient défectueux ». Mais quelque
torturée que soit l'analyse des « bons auteurs » pour la faire entrer
dans la règle, force est de constater que les pratiques des écrivains
sont diverses — ce que font Grevisse et Goose dans la Nouvelle Grammaire
française (3 éd., 1995, Duculot & DeBoeck éd., p. 307).

Pour Hanse (Nouveau Dictionnaires des Difficultés du Français
moderne, De Boeck & Duculot éd., IIIe édition), « l'usage des bons
écrivains paraît plutôt favorable à l'accord, mais autorise certainement
l'invariabilité dans tous les cas, simplification souhaitable. »
Girodet, pourtant censeur sévère, admet qu'on fasse ou qu'on ne fasse
pas l'accord lorsqu'il y a un attribut.

Encore faut-il noter que lorsque l'attribut n'est pas de
construction directe (« on les a laissés pour morts. »), on en revient à
la règle générale (le COD — et seulement lui — est-il placé ou non avant
le verbe ?).
Alex Gulphe
2009-02-26 11:32:02 UTC
Permalink
In article <49a5e513$0$2768$***@news.orange.fr>,
Nikita Calvus-Mons
Post by Nikita Calvus-Mons
Post by Jean-Marie Schwartz
Les meilleurs écrivains sont toujours édités par des éditeurs, lesquels
travaillent avec des correcteurs. Je serais bien étonné de savoir que les
meilleurs auteurs (qui sont-ils d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de
chacun de leurs ouvrages.
[Š]
Post by Nikita Calvus-Mons
Par ailleurs, un bon auteur relit ses épreuves, ou alors c'est un
mauvais (ou un feignant...). Il ne faut prendre la plupart des
corrections "non évidentes" que comme des suggestions faites à l'auteur.
Si évidemment celui-ci est mauvais en orthographe ou en conjugaison, il
sera moins enclin à imposer quelque vue que ce soit. Mais s'il est
irréprochable de ce côté-là (et cela inclut, selon moi, la typographie,
notamment pour l'usage ou non des majuscules), c'est son avis qui doit
compter le plus. Pas celui du correcteur qui, souvent, est un grand
névrosé, à la limite de la psychorigidité. Je précise ici que je suis
entre autres correcteur. ;-)
Nikita
Il ne faut pas perdre de vue que le travail de lecture, de relecture,
d'annotation, de correction, de composition et de correction des
épreuves réalisé pour la production d'un imprimé nécessite de nombreux
échanges entre les auteurs, les éditeurs, les secrétaires de rédaction,
les correcteurs, les typographes ou graphistes en charge de la maquette.
--
Alex Gulphe
Réalisateur de courtoisies
http://www.virginiapearl.com

P.S. : Supprimer [.invalid] dans l¹adresse email
Tardigradus
2009-03-01 09:04:43 UTC
Permalink
Nikita Calvus-Mons
Post by Ugo
Mais s'il est
irréprochable de ce côté-là (et cela inclut, selon moi, la typographie,
notamment pour l'usage ou non des majuscules), c'est son avis qui doit
compter le plus.
Mêm s'il ne l'est pas. Il a bien le droit à un moment d'estimer que
telle tournure expirme mieux sa pensée, bien qu'académiquement on puisse
la condamner. C'et aussi comme ça que progresse la langue. J'ai en
mémoire notamment le titre de Céline « D'un château l'autre », dont la
forme est théoriquement fautive, mais qui apporte une puissnte nuance de
sens, à tel point qu'on a repris cette turnure de multiples fois depuis.
Post by Ugo
Pas celui du correcteur qui, souvent, est un grand
névrosé, à la limite de la psychorigidité. Je précise ici que je suis
entre autres correcteur. ;-)
C'est parfois vrai. Richard Matheson écrivit une nouvelle dont
l'argument principal était, suite à un certain humour noir du destin, la
progressive disparition de tout ce qui faisait l'univers familier de son
personnage : maison, lieu de travail, voiture... On suit ses déboires
successifs en lisant sont journal, trouvé dans un bar, lequel se termine
par la phrase : « je suis dans un bar où je bois une tasse de caf ». Le
correcteur de la première édition crut bon de « corriger » la fausse
faute, bousillant ainsi sa chute dramatique et spectaculaire, qui ne
tenait pourtant qu'à une seule lettre...
--
Tardigradus
sholby
2009-02-26 12:54:16 UTC
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Je serais bien étonné de savoir que les meilleurs auteurs (qui sont-ils
d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de chacun de leurs ouvrages.
Quelle drôle d'idée ! Bien sûr que les auteurs relisent leurs épreuves.
Et je ne parle pas que pour moi. Vu que je fais les maquettes de la
plupart des livres de mon éditeur, je t'assure que tous les auteurs
relisent et corrigent. Alors évidemment, c'est plus ou moins exhaustif,
mais enfin, l'auteur trouve *toujours* des trucs à corriger...

À l'étape antérieure, je suis personnellement très impressionné par la
qualité et la minutie du travail que font les correcteurs. Par contre,
ils ont visiblement une certaine tendance à vouloir remettre "en bon
français" tout ce qui leur passe sous le nez, y compris quand il s'agit
de langage parlé, ce qui aurait comme tendance à décrédibiliser le
texte... ;-)
--
sholby - http://www.sholby.net/ (Réparez mon e-mail pour m'écrire !)
Mes publications le 5 février 2009 (Pascal Galodé éditeurs) :
* "Crossing the Williamsburg bridge" (roman)
* "La voie des Braves" de Newton Love (roman, traduction)
Mijo
2009-02-26 14:09:46 UTC
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Bonjour,
De retour, je tire le fil...
Mais ne confond-t-on(*) pas ici «usages typographiques» et règles
grammaticales ?

Note (*) : tirets ou pas tirets ?
:-|
Post by sholby
Je serais bien étonné de savoir que les meilleurs auteurs (qui sont-ils
d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de chacun de leurs ouvrages.
Quelle drôle d'idée ! Bien sûr que les auteurs relisent leurs épreuves.
Et je ne parle pas que pour moi. Vu que je fais les maquettes de la
plupart des livres de mon éditeur, je t'assure que tous les auteurs
relisent et corrigent. Alors évidemment, c'est plus ou moins exhaustif,
mais enfin, l'auteur trouve *toujours* des trucs à corriger...
À l'étape antérieure, je suis personnellement très impressionné par la
qualité et la minutie du travail que font les correcteurs. Par contre,
ils ont visiblement une certaine tendance à vouloir remettre "en bon
français" tout ce qui leur passe sous le nez, y compris quand il s'agit
de langage parlé, ce qui aurait comme tendance à décrédibiliser le
texte... ;-)
--
sholby - http://www.sholby.net/ (Réparez mon e-mail pour m'écrire !)
* "Crossing the Williamsburg bridge" (roman)
* "La voie des Braves" de Newton Love (roman, traduction)
Nikita Calvus-Mons
2009-02-26 14:54:36 UTC
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Post by Ugo
Bonjour,
De retour, je tire le fil...
Mais ne confond-t-on(*) pas ici «usages typographiques» et règles
grammaticales ?
Note (*) : tirets ou pas tirets ?
Pourquoi le "t" ? Euphonique, il ne sert à rien ici. Donc :
"confond-on", tout simplement. Et avec trait d'union (pas tiret), oeuf
corse !

Nikita
Anne G
2009-02-26 15:28:59 UTC
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Post by Ugo
Bonjour,
De retour, je tire le fil...
Mais ne confond-t-on(*) pas ici «usages typographiques» et règles
grammaticales ?
On ne confond pas, mais on en parle.
Post by Ugo
Note (*) : tirets ou pas tirets ?
:-|
Pas-té !
--
http://2graphistesencavale.blogspot.com/
Nikita Calvus-Mons
2009-02-26 14:52:53 UTC
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Post by sholby
Je serais bien étonné de savoir que les meilleurs auteurs (qui sont-ils
d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de chacun de leurs ouvrages.
Quelle drôle d'idée ! Bien sûr que les auteurs relisent leurs épreuves.
(...)
À l'étape antérieure, je suis personnellement très impressionné par la
qualité et la minutie du travail que font les correcteurs. Par contre,
ils ont visiblement une certaine tendance à vouloir remettre "en bon
français" tout ce qui leur passe sous le nez, y compris quand il s'agit
de langage parlé, ce qui aurait comme tendance à décrédibiliser le
texte... ;-)
Tout à fait, cela confirme ce que je disais dans une autre branche. Un
auteur qui ne relit pas ses épreuves est un drôle d'auteur... Et il est
nécessaire pour calmer les ardeurs de certains correcteurs.

Nikita
Jean-Marie Schwartz
2009-03-02 08:28:48 UTC
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Vous lisez mes messages et vous faites bien. Le 26/02/09 13:54, sholby a
Post by sholby
Je serais bien étonné de savoir que les meilleurs auteurs (qui sont-ils
d'ailleurs ?) aient eux-mêmes relu le BAT de chacun de leurs ouvrages.
Quelle drôle d'idée ! Bien sûr que les auteurs relisent leurs épreuves.
Et je ne parle pas que pour moi.
J'ai bien dit les meilleurs auteurs ;-)
--
Jean-Marie

« Je suis de bonne bonne bonne bonne humeur ce matin, y a des matins comme
ça... » (Tristan)
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